À une époque où les outils d’intelligence artificielle (IA) tels que ChatGPT sont de plus en plus répandus, certains pays ont adopté leur potentiel. Mais d’autres ont opté pour la réglementation ou l’interdiction pure et simple. Dans cet article nous allons examiner les pays qui ont interdit ChatGPT, les raisons de ces interdictions et l’efficacité de ces restrictions.
Quels pays ont interdit ChatGPT ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, sept pays ont effectivement interdit ChatGPT pour diverses raisons. Ces pays sont les suivants:
- La Russie
- La Corée du Nord
- La Chine
- Cuba
- L’Iran
- La Syrie
- L’Italie
Les questions de protection de la vie privée sont une préoccupation majeure dans plusieurs de ces pays, certains, comme la Corée du Nord, la Chine et la Russie. Les 3 pays accusent les États-Unis d’utiliser ChatGPT pour diffuser de fausses informations et collecter des informations sur les citoyens.
OpenAI, la société qui développe ChatGPT, a donc mis en place des interdictions dans ces sept pays, limitant ainsi l’accès au chatbot. Dans un premier temps, l’Ukraine s’est vu interdire l’utilisation de ChatGPT en raison de l’incapacité d’OpenAI à limiter l’accès à la Crimée, mais cette restriction a été levée depuis.
Une liste des pays autorisés à utiliser l’API d’OpenAI est disponible ici. Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive et plusieurs autres pays sont également interdits d’utilisation de ChatGPT :
- Le Bhoutan
- La République centrafricaine
- L’Afghanistan
- Le Tchad
- L’Erythrée
- Le Swaziland
- L’Iran
- La Libye
- Le Sud Soudan
- La Syrie
- Le Yémen
Pourquoi l’Italie a interdit l’utilisation de ChatGPT ?
L’Italie est le premier pays occidental et européen à interdire ChatGPT, ce qui soulève des questions quant à l’éventualité que d’autres pays occidentaux lui emboîtent le pas.
L’interdiction résulte du fait que les autorités italiennes chargées de la protection des données ont exigé qu’OpenAI cesse de traiter les données personnelles des citoyens italiens par l’intermédiaire de ChatGPT, conformément au règlement général sur la protection des données (RGPD).
Toutefois, cette interdiction pourrait être temporaire ; si OpenAI mettait ChatGPT en conformité avec le règlement RGPD, les régulateurs italiens ont indiqué que l’interdiction serait alors levée.
Alors que certains pays ont adopté le potentiel des outils d’IA tels que ChatGPT, d’autres ont adopté une approche plus prudente, optant pour la réglementation ou l’interdiction. À mesure que la technologie se développe et que ses implications sont mieux comprises, il reste à voir comment ces restrictions vont évoluer et si d’autres pays rejoindront les rangs de ceux qui interdisent ChatGPT.
Est-ce que ChatGPT pourrait être interdit en France ?
Dans une récente interview accordée à La Tribune, le ministre français du Numérique, Jean-Noël Barrot, a exprimé ses inquiétudes quant à la conformité de ChatGPT avec les lois européennes sur la protection de la vie privée. Bien qu’il reconnaisse la violation potentielle du règlement général sur la protection des données (RGPD), M. Barrot s’est prononcé contre l’interdiction de la plateforme en France.
Bien que le ministre ne soit pas favorable à l’interdiction de la plateforme, la décision relève en dernier ressort de l’autorité française de protection des données, la CNIL. L’organisation a reçu au moins deux plaintes concernant des violations de la vie privée.
En réponse à l’autorité italienne de régulation de la vie privée, OpenAI s’est engagée à accroître la transparence concernant son utilisation des données personnelles et à améliorer les mécanismes permettant aux utilisateurs de demander des corrections ou des suppressions.
Toutefois, il reste à voir si ces promesses suffiront à répondre aux préoccupations des autorités françaises et à éviter d’éventuelles restrictions sur les activités de ChatGPT dans le pays.